« LE MERCREDI, VISITEZ LE MUSÉE EN FAMILLE »
« Les 7 merveilles du musée » / 7 objets, 7 histoires
à MUSÉE DE LA RÉSISTANCE.
Cet établissement culturel de la Ville de Limoges illustre les valeurs citoyennes et solidaires portées par la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Dédié à tous ceux qui se sont sacrifiés pour défendre les valeurs fondamentales de la République, il a pour vocation de faire vivre la mémoire en offrant un lieu pédagogique et de diffusion de l’information, notamment pour le jeune public. Situé dans l’ancien couvent des Sœurs de la Providence du XVIIe et XVIIIe siècle rue Neuve Saint-Etienne, au cœur au quartier de la Cité, il propose sur 1400 m2 un parcours muséographique retraçant rigoureusement les faits historiques de la Seconde Guerre mondiale et particulièrement la Résistance, l’occupation et la déportation en Haute-Vienne. Décliné en dix séquences, à partir de 1939, ce parcours dynamique découle du programme scientifique élaboré par Olivier Wieviorka, historien de renommée nationale et spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, Pascal Plas, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale dans le Centre-Ouest, et Annie Martin, directrice du musée.
Deux plateaux accueillent les collections permanentes, constituées de près de 800 pièces. Le musée comprend également une salle d’expositions temporaires, une salle pédagogique permettant l’organisation d’animations pour les scolaires, et un centre de documentation ouvert aux chercheurs.
Ce musée a été réalisé par la Ville de Limoges pour un coût de 7 millions d’euros. Son aménagement a nécessité de très importants travaux entre 2009 et 2011, qui ont permis de valoriser un patrimoine remarquable. En plus du musée de la Résistance l’ensemble immobilier réhabilité comporte une salle de conférence, l’espace CITE.
Histoire du Site
La communauté des Sœurs de la Providence s'installe à Limoges, dans le quartier de la Cité vers 1650, en même temps que plusieurs autres ordres masculins et féminins lors de la réforme catholique du XVIIe siècle ("Contre-Réforme"). Elles disparaissent en 1792 et ne reviennent pas au XIXe siècle. Pour l’anecdote, la nièce de Brousseau (fille de son frère Mathurin, entrepreneur, qui suit le chantier de construction du couvent) fait son entrée chez les Sœurs de la Providence, ce qui atteste des liens personnels tissés entre la famille Brousseau et cette communauté.
Le corps de bâtiment avec escalier ancien donnant sur la rue Neuve Saint-Étienne remonte à la 2e moitié du XVIIe siècle (vers 1650-1670) ; l’architecte nous en est inconnu. La chapelle et le corps de bâtiment en retour ont été reconstruits en 1779 pour le compte des Sœurs de la Providence, par l’architecte Brousseau.
A la Révolution, le couvent est confisqué et devient bien national. La propriété est divisée et vendue en lots ; la Ville acquiert 2 de ces lots, dont la chapelle; le reste des lots est adjugé à des propriétaires privés.
En 1833, la Ville réalise des travaux de réaménagement pour accueillir dans l'ancien couvent une caserne destinée à loger 230 hommes. De cette époque datent les principales transformations affectant l’édifice : division du volume de la chapelle et du chœur (création de 2 étages au-dessus du rez-de-chaussée), modification de façades, création de l'escalier à l'entrée de la chapelle. Pour étendre la caserne, la Ville acquiert en 1840 la maison mitoyenne du 5 bis rue Neuve Saint-Etienne. La caserne occupe les locaux durant tout le XIXe siècle sans que l’on connaisse la date précise à laquelle elle cesse d'accueillir des troupes.